Blogtrotters vous propose une immersion en Argentine du 9 au 22 juin 2010 autour des disparus de la dictature (1976-83). Nous essayerons de comprendre l'impact de ce drame sur le pays aujourd'hui à travers ceux qui ont perdu un proche, ou un parent (on parle alors de Hijos). On estime à 30 000 le nombres d'opposants disparus. Autant de fantômes qui hantent encore le présent de l'Argentine. Les blogtrotters : Tristan Mendès France (egoblog.net) et Alban Fischer
Nous avons rencontré Juan Aberg Cobo, avocat et ami du tortionnaire Astiz. Il nous semblait important d’entendre ce que pouvait dire quelqu’un qui défend encore aujourd’hui la dictature militaire. Nous ne cautionnons évidemment pas ses propos, mais il révèle l’étendue du schisme qui existe entre une petite partie ultra conservatrice de l’Argentine et le reste du pays. L’entretien est resté courtois malgré le caractère choquant de certains propos (remise en cause du nombre de disparus ou de nouveaux-nés kidnappés par les militaires).
Nous étions aujourd'hui au Tribunal fédéral de Buenos Aires où se tenait une audience sur les crimes commis par les militaires de l'ESMA. Nous avons eu la chance de croiser quelques instants Horacio Mendez Carreras, l'un des avocats des victimes françaises, lors d'une interruption de séance. Avec nous, dans le public, Ana-Maria Careaga, Lorena Balardini du Cels. Nous avons assité à l'audition de deux victimes, émigrés au Mexique, qui racontaient leur calvaire via video conférence devant un Cavallo impassible.
Nous venons de visiter le CELS (Centre d’études juridiques et sociales), une organisation non-gouvernementale qui travaille depuis 1979 à la promotion et la protection des droits de l’homme en Argentine. Le CELS joue un rôle important dans les procès qui se tiennent actuellement à Buenos Aires contre d’anciens responsables de la dictature. L’organisation regroupe de nombreux avocats très actifs dans les différents processus judiciaires en cours. L’enquêtrice du CELS, Lorena Balardini, a accepté de nous faire visiter son organisation. Nous la remercions chaleureusement pour sa gentillesse.
• Hijos, une génération en quête de mémoire
L’Argentine a connu l’une des pires dictatures d’Amérique du Sud. Avec la prise du pouvoir par les militaires, le 24 mars 1976, s’ouvre un épisode de terreur. Le régime de la junte va faire disparaitre plus de 30 000 opposants dont on ne retrouvera, pour la plupart, même pas les corps. Durant cette effroyable purge, plus de 500 bébés nés en captivité seront enlevés à leur mère pour être donnés à des familles de militaires. Dans les années 90, les enfants de disparus décident de créer un mouvement : les Hijos, pour lutter contre l’oubli et le silence (accentué par les lois d’amnisties). Ils n’auront de cesse, aujourd’hui encore, de tout faire pour retrouver la trace de leurs parents.
Blogtrotters vous propose une immersion en Argentine du 9 au 22 juin 2010 autour des disparus de la dictature (1976-83). Nous essayerons de comprendre l'impact de ce drame sur le pays aujourd'hui à travers ceux qui ont perdu un proche, ou un parent (on parle alors de Hijos). On estime à 30 000 le nombres d'opposants disparus. Autant de fantômes qui hantent encore le présent de l'Argentine. Les blogtrotters : Tristan Mendès France (egoblog.net) et Alban Fischer